Les langages de l’amour : le toucher
Le toucher
Nous arrivons à la dernière partie de la découverte des livres du conseiller conjugal et familial Gary Chapman les langages de l'amour.
Nous avons parlé des paroles valorisantes qui nous construisent dans l’amour, des cadeaux qui disent de manière indirecte notre lien, des moments précieux, des moments de qualité qui sont preuves que l’on peut prendre du temps gratuitement l’un pour l’autre, des services rendus les uns aux autres qui par de petits gestes du quotidien montrent notre affection où notre amour.
Il est temps de conclure par le dernier langage d’amour celui de la tendresse, du toucher. De certaines personnes on entend dire « il ou elle est très tactile » ce n’est pas toujours un compliment dans la bouche de celui qui le dit… cela veut souvent dire que soi-même on n’apprécie pas ce contact physique qui semble nous envahir.
Cependant ce contact physique cette tendresse du corps peut nous être particulièrement agréable, elle peut être le langage d’amour privilégié de nos proches ou de nous-mêmes.
Regardez une personne âgée qui n’a plus l’usage de la parole ou même de la raison, si vous lui donnez la main, si vous lui caressez la joue, si vous vous approchez avec tendresse de son corps qui peut-être souffrant, vous verrez qu’elle ne s’y refusera probablement pas et qu’elle cherchera peut-être même à prolonger ce lien plus que ce que vous avez vous-même souhaité …
Jésus lui-même dans l’évangile de Marc embrasse les petits enfants, ils les bénis en leur imposant les mains. Alors, oui avec des enfants petits le contact physique est quotidien il s’agit de les porter de les avoir sur les genoux, de leur passer la main dans les cheveux, de les cajoler de leur tenir la main, mais lorsqu’ils grandissent si l’on n’y prend pas garde on ne se rend pas compte qu’on ne les touche plus c’est à peine si l’on s’embrasse le matin ou le soir… Ils sont plus autonomes ils se débrouillent. Mais pour grandir eux, comme nous adultes avons besoin de nous sentir physiquement exister à travers le corps de l’autre et cela vaut aussi pour les adolescents.
Dans notre société nous sommes tellement distants les uns envers les autres que les Américains ont inventé le « câlin gratuit » ce qu’ils appellent le « free hug » : des gens dans la rue proposent d’offrir leurs bras pour qu’on puisse se jeter dedans !! Quel dommage que l’on n’offre pas des câlins gratuits, spontanés à ceux qui comptent vraiment pour nous !!
Avec nos proches, et tout particulièrement avec notre conjoint quels sont les gestes d’affection que je ne fais plus envers lui ? Une main posée sur une épaule, un baiser par surprise, le fait de se prendre dans les bras, de se serrer l’un contre l’autre, de se manifester par notre corps notre tendresse… Bien sûr je ne parle ici que des démonstrations d’amour qui peuvent se faire devant d’autres celles qui sont réservés à la chambre à coucher peuvent-être précédées justement de touchers qui permettent de véhiculer l’amour de façon charnelle et permettent aussi à chacun de se préparer à la rencontre qui aura lieu un peu plus tard.
C’est un langage d’amour qu’il est vraiment facile à mettre en place : se tenir la main, choisir une étreinte de quelques secondes, plutôt que de faire autre chose, tout cela revêt un sens vraiment très profond pour celui dont le langage d’amour sera plus physique.
Mais on peut avoir du mal à se rapprocher physiquement l’un de l’autre si soi-même on ne se sent pas déjà compris dans notre propre langage d’amour ou si notre éducation, notre histoire nous en a empêché.
Alors c’est un cercle vertueux que d’essayer de comprendre son propre langage d’amour afin de mieux le communiquer à ses proches et de chercher à mieux se comprendre.
Oui chacune de ces façons d’aimer se vaut ce n’est pas parce qu’il ou elle ne pense « qu’à ça » mais parce que c’est un mode de communication privilégié pour lui ou pour elle que de se sentir aimé ou de montrer son amour.
Essayez cette semaine de vous rapprocher physiquement de ceux que vous aimez, quelque chose me dit que vous ne le regrettererez pas.
Les langages de l’amour : les moments de qualité
Les moments de Qualité
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Que de bons souvenirs… ces moments si précieux, partagés à deux, à trois! Certains parmi nous se sentent tellement aimés quand ils vivent des moments un peu exclusifs, des moments simples et de qualité. Ecoutons ce que Marie Liberge nous partage sur le sujet…
Les langages de l’amour : transmettre son amour à travers les cadeaux
Les cadeaux
Voici déjà la troisième fois que nous nous retrouvons sur le thème des langages de l'amour en feuilletant toujours les précieux livres de Gary Chapman les langages de l'amour. Vous l’avez compris ces livres sont une mine pour nous aider à nous comprendre et à percevoir le chemin vers le cœur des autres.
Dans les précédentes chroniques, nous avons parlé des personnes particulièrement sensibles aux services rendus celles qui sont plus réceptives aux paroles valorisantes.
Aujourd’hui parlons des cadeaux ! Tout le monde, pense-t-on aime recevoir des cadeaux ! Eh bien non, c’est ce que nous allons voir ensemble.
Grands ou petits les cadeaux peuvent-être une manière pour nous, de montrer aux autres qu’on les aime ! C’est peut-être aussi une façon de nous sentir aimé
Alors qu’est-ce que c’est un cadeau ? le premier cadeau que l’on peut offrir à quelqu’un c’est notre présence le cadeau le plus précieux, qui soit être là tout simplement. Mais un cadeau peut prendre de nombreuses formes.
Ecoutez un enfant raconter ses vacances, peut-être qu’il aura finalement été plus marqué par le tout petit jouet que vous lui avez offert au cours d’une balade que par les merveilleuses choses que vous avez découvertes ensemble. Ce petit objet aura pour lui beaucoup plus d’effet que tout ce qu’il a pu vivre par ailleurs.
C’est vraiment un langage de l’amour qu’il est assez facile à repérer d’abord pour soi.
Qu’est-ce qui me fait plaisir est-ce la présence de la personne que j’aime ou le service qu’elle me rend au cours de sa visite ? Est-ce le petit cadeau qu’elle a qu’elle m’a fait qui m’a plu ou la phrase qui a entouré ce cadeau ? Qu’est-ce que cela suscite en moi de recevoir un cadeau. La dernière fois que j’en ai reçu un (si petit soit-il) qu’est-ce que cela a provoqué en moi profondément ? Est-ce que cela m’a permis de me sentir important dans les yeux de celui qui me l’a offert ?
Certains parmi nous serons gauches en recevant un cadeau. « Tu n’aurais pas dû », « ce n’était pas la peine » « c’est trop » voilà ce que l‘on peut entendre quelque fois.
Est-ce que finalement je mets de côté un cadeau que je reçois en me sentant un peu mal à l’aise en ne sachant pas très bien quoi en faire, dans ce cas il est probable que mon mode de communication privilégié ne soit pas les cadeaux.
Les personnes qui sont sensibles au langage d’amour des cadeaux seront habituellement, peu ou pas touché par leur prix. Que le bouquet offert soit petit ou grand n’a pas forcément d’importance l’essentiel c’est qu’il soit donné avec le cœur.
Alors si la valeur d’un cadeau ne se mesure pas à son prix (et heureusement) notre réservoir d’amour peut-être comblé par une petite fleur cueillie dans un jardin par une lettre bien écrite par une invitation à l’improviste au bistrot d’en face ou aller au spectacle.
Le cadeau a une valeur supérieure à son prix c’est un investissement à long terme celui qui fait un cadeau apprends tout simplement à transmettre à l’autre son amour par son mode de communication privilégié.
Si un membre de ma famille aime les cadeaux particulièrement je pourrai par de petites attentions facilement trouver le chemin de son cœur.
Regardez comment réagissent les gens autour de vous, lorsqu’ils reçoivent un cadeau, leur manière de l’accueillir veut dire beaucoup sur ce qu’ils ressentent.
La semaine prochaine vous retrouverez Marie Liberge pour parler des moments de qualité passé ensemble d’ici-là n’hésitez pas à semer des petits cadeaux dans votre entourage vous verrez bien si autour de vous c’est un langage de l’amour privilégié, à la semaine prochaine.
Les langages de l’amour : les paroles valorisantes
Les paroles valorisantes
Encourager, offrir des mots tendres ou des paroles réconfortantes, voici un nouveau langage d'amour par lequel nous aimons tous être aimés. Ecoutons Marie Liberge nous en parler avec douceur.
Les langages de l’amour : les services rendus
Les services rendus
Aujourd'hui nous allons nous pencher pour trouver des clés... les clés des langages d'amour des autres... Et pourquoi pas de nous-même ? Pendant 5 semaines en effet nous allons feuilleter ensemble les 5 façons dont chacun d'entre nous peut se sentir aimé de manière plus privilégiée.
Nous avons tous un ressenti différent, une manière de nous exprimer bien singulière c’est pourquoi le conseiller conjugal et familial Gary Chapman a développé dans ses livres plusieurs chemins qui nous sont personnels pour nous sentir aimé : les fameux « langages de l’amour » !
A nous de découvrir ce qui nous rend le plus sensible et ouvert à l’autre. Aujourd’hui je vais vous parler des personnes particulièrement réceptives aux services que l’on peut leur rendre. Et dans les semaines qui viennent nous parlerons de celles sensibles aux paroles valorisantes celles sensibles aux cadeaux, celles plus réceptives aux moments de qualité passés avec elles, et enfin pour conclure celles qui le sont particulièrement sensibles aux démonstrations physiques, au toucher
Nous avons chacun besoin de tous ces langages d’amour pour nous sentir aimé cependant en fonction de notre propre histoire, de notre sensibilité, nous développons notre propre mode d’expression d’amour. Et si l’on peut le comprendre pour soi, on peut aussi apprendre à déchiffrer le langage d’amour de ceux qui nous entourent.
Qu’est-ce que ça veut dire rendre service ? C’est tout simplement s’occuper de vider un lave-vaisselle, faire des courses, réparer un objet, ranger des choses qui traînent, préparer un repas, réparer un objet, changer une ampoule, faire quelque chose que l’on n’a pas forcément l’habitude de faire pour l’autre et ça, ça n’a pas de prix.
Si une personne me rend service, qu’est-ce que cela suscite en moi comme émotion? Qu’est-ce que je ressens? Est-ce que pour moi, c’est un dû ? Il fallait bien le faire et puis de toute façon il ne l’a pas fait correctement, ou au contraire, je me sens valorisé par le fait que quelqu’un ai fait quelque chose pour moi, à mon intention.
Prenons un exemple un père va demander à son fils , d’aller lui ranger un outil dans le garage, si l’enfant le fait et que son père n’a pas pour langage de l’amour des « services rendus » son père va probablement estimer que c’est naturel et qu’il fasse ce qui lui a demandé.
Cependant si le père a pour langage d’amour a les services rendus et que le fils le fait, peut-être sera-t-il reconnaissant finalement très heureux de ce petit geste qui pour l’enfant n’avait pas tant d’importance, il en retirera une joie plus profonde que ce simple geste.
Imaginons maintenant que le fils ne soit pas allé remettre l’outil en place.
Si le père n’est pas particulièrement sensible aux services rendus peut-être ne sera-t-il pas content, mais son attitude devrait être proportionnée vis-à-vis de son fils.
Alors que si vraiment le père a pour langage d’amour les services rendus, alors il pourra se sentir profondément blessé du fait que son fils n’ait pas fait ce qu’il lui avait demandé, sa réaction pourrait s’en trouver disproportionnée. On imagine facilement une incompréhension entre père et fils.
Vous comprenez donc que, lorsque les autres réagissent en face de nous, nous n’avons pas toujours les clés pour comprendre leur attitude. Cependant, regardez autour de vous, comme vous serez remerciés par certaines personnes de tous petits services que vous leur avez rendu tandis que d’autres estimerons que c’est naturel ! Mais peut-être êtes-vous, vous-même une personne particulièrement sensible aux services rendus, n’hésitez pas à le dire autour de vous cela facilitera aux autres la façon de vous comprendre !!
La semaine prochaine nous chercherons d’autres clés de langage d’amour : celles des personnes particulièrement sensibles aux paroles valorisantes ,
A la semaine prochaine !
La tendresse
La Tendresse
Notre monde a tellement besoin de tendresse, de douceur, nous vous proposons de relire cet article de Valentine Jausions.
Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui je vais essayer de vous remettre en tête une musique ou plutôt les paroles d’une chanson si belle et si désuète, une chanson que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître… Cette chanson s’intitule « la tendresse » elle est chantée par Bourvil !! (https://youtu.be/DkSy5Mas-As)
La tendresse est une chose inexplicable si on ne l’a jamais vécue, et pourtant quel joli sentiment !! La tendresse, c’est le petit + qui nous rend heureux, c’est un moteur invisible qui nous aide à aller de l’avant, à chercher le contact avec les autres. La tendresse se lit à travers du regard d’une maman posé sur son enfant, c’est bien plus que l’amour ! C’est à la fois amour, confiance, bonté et pardon. Elle humanise et élève la personne qui la reçoit, elle fait grandir et rend humble la personne qui la donne.
La tendresse ce sont les mots doux qui s’échangent, les mots susurrés à l’oreille, c’est une caresse, un sourire, elle peut se lire dans un regard ! La tendresse nous est vitale : je vais vous raconter une anecdote en URSS pendant la Seconde Guerre mondiale, des médecins ont testé sur des petits bébés orphelins, une expérience effrayante : satisfaire les besoins de ces petits, leurs besoins de nourriture et de soins, sans rien ajouter d’autre. Ces bébés étaient donc nourris, habillés mais jamais ils n’étaient regardés portés, ils n’étaient pas caressés, embrassés, ni cajolés. Au bout de quelques mois de cette expérience ces bébés se sont tous laisser mourir ! Ils n’avaient pas eu accès, ils n’étaient pas humanisés par ce délicieux lien incroyable qu’est la tendresse !
Alors oui, je répète c’est vital pour chacun d’entre nous !!
Biologiquement, le corps humain produit de « l’ocytocine » que l’on appelle aussi l’hormone de l’attachement … elle est sécrétée en grande quantité lorsque la mère est en présence de son tout-petit, mais aussi lorsque deux amoureux sont ensemble et même dans toutes les relations affectueuses ! Alors, n’hésitons pas, utilisons la tendresse !
L’ocytocine régule en effet tout un système dédié aux liens à l’attachement elle permet de réduire notre anxiété et de nous donner un sentiment de sécurité plus fort, elle permet d’augmenter notre confiance envers nous-mêmes et envers les autres .
Tous les gestes de tendresse que nous donnons ou que nous recevons augmente cette ocytocine alors c’est un cercle en fait, délicieusement vertueux …
Par exemple si un enfant fait une colère ou se fâche on peut lui manifester notre tendresse en le prenant dans nos bras en le regardant avec douceur, sa colère est désarçonnée, l’enfant peut retrouver sa place sans avoir été exclu et en continuant à se sentir aimé. Cela ne voudra pas dire que nous sommes d’accord mais notre manifestation de tendresse lui montrera qu’on l’aime malgré tout !
Et entre conjoint, comment ça se passe me demanderez-vous ? A l’heure où l’érotisation est mise en avant, il semble que la tendresse n’a plus toujours sa place. Je constate et comprends que très souvent la tendresse déserte la relation dans les couples …avant même que les relations sexuelles ne s’espacent dangereusement, la tendresse s’est évanouie avec les années, sans crier gare.
Et pourtant, on peut se dire tant de choses avec tendresse ! Même les choses qui nous agacent, qui nous inquiètent, ou nous dérangent profondément. Se parler avec de la douceur dans les yeux, se toucher, se câliner peut faire passer tant de choses… et permet à tous les deux de s’attacher l’un à l’autre non pas de façon violente mais par un lien d’amour qui se tisse invisiblement ! Cette tendresse dite dans l’acte d’amour permet d’attacher entre eux les amoureux plus durablement !
Autrefois pour parler de son amoureux on disait « son cher et tendre » que ce serait beau de redécouvrir les trésors de la tendresse que chacun recèle en soi.
Je laisse les derniers mots à Bourvil « sans la tendresse l’amour ne serait rien ».
Nos Téléphones, il faut qu’on en parle
Nos téléphones
Nous consacrons en moyenne presque 4 heures par jour à la consultation de notre smartphone, contre 2,7 heures il y a trois ans. Valentine Jausions revient sur la place incontournable de cet objet dans notre quotidien.
grand écart
Souplesse et grand écart…
Dans notre vie familiale, ou professionnelle nous devons souvent faire le grand écart… devoir tenir plusieurs registres de nos vies, que l’on ne voudrait pas lâcher car ils sont essentiels ! Il nous faut alors tenir les deux bouts pour garder l’équilibre !
Aimez-vous danser ? Pour les danseurs passionnés, le grand écart fait partie de leur vie… qu’ils soient débutants ou reconnus, ils ont en commun cette exigence de rigueur et de souplesse qui leur demande beaucoup d’entrainement.
Cette souplesse est vitale, elle permet au corps de s’ajuster et de maintenir un équilibre avec grâce et perfection que ce soit sur scène ou au cœur même de notre vie ! Oui notre vie quotidienne est un peu comme une chorégraphie, aussi nous pouvons nous inspirer de ces danseurs de haut niveau où effectivement la souplesse est de mise… la souplesse, l’adaptation sont des qualités dont nous avons tous besoin pour affronter les imprévus de nos vies.
Dans notre vie familiale, ou professionnelle nous devons souvent faire le grand écart… devoir tenir plusieurs registres de nos vies, que l’on ne voudrait pas lâcher car ils sont essentiels ! Il nous faut alors tenir les deux bouts pour garder l’équilibre !
Il y a des périodes de vie où nous n’avons plus trop le choix si nous voulons être en cohérence avec nous-mêmes. C’est le cas lorsque nous sommes parents et que nous devons prendre soin aussi de nos propres parents. Nous voilà alors écartelés entre 3 (ou parfois même 4) générations…
Comment arriver à rester présents pour nos enfants ou adolescents tout en accompagnant nous aînés dans leur vieillesse, et leur perte d’autonomie… et en assumant souvent un quotidien familial et professionnel très accaparant ? Peu à peu les questionnements s’imposent… et des décisions vont devoir émerger… Le grand écart réside aussi dans ce dilemme : entre ce que nous voudrions faire et ce que nous nous sentons capable de faire…. Ce sont des questions qui peuvent nous hanter…
Autrefois… la question ne se posait pas de cette manière, les générations vivaient davantage ensemble, les anciens participaient à la vie du foyer et avaient leur place. Aujourd’hui notre rythme, notre cadre de vie, nous contraints considérablement… et il est de plus en plus compliqué d’accueillir ses parents en fin de vie chez soi et l’alternative est bien souvent la maison de retraite…
En tant que parents, nous avons eu mille et une occasion de nous ajuster sans cesse, devoir renoncer à des petites et grosses choses. N’oublions pas qu’il nous faut transmettre aussi à la génération suivante cette souplesse ! La souplesse corporelle mais surtout la souplesse du cœur et de l’esprit ! Incitons-les à offrir de leur temps pour visiter les personnes isolées, à accepter de mettre de côté leur planning pour se rendre disponible à l’imprévu… Renoncer à ce projet de we pour rester auprès du grand-père qui est seul…
Soutenir les plus jeunes enfants qui voient leur maman partir prendre le relais en leur expliquant qu’elle veut prendre soin de son père pendant ces deux jours… et que plus tard ce sera son tour de prendre soin de sa maman et de lui faire une petite visite de temps en temps… « Dis ma chérie, tu viendras me voir plus tard même quand tu seras maman ? » et là le visage de l’enfant comprend et accepte de tout son cœur ! Car cela a du sens pour lui, il comprend que sa maman va transmettre plein d’amour et il en est heureux et il le fait à son tour par amour pour sa maman !
Renoncer, rebondir, s’ajuster, accueillir, sont des maîtres mots qui vont nous faire faire des pas de géants, des sauts dignes des danseurs étoiles ! Donner un élan d’amour qui nous porte et nous met en paix car nous comprenons que nous sommes à notre place dans l’ici et le maintenant ! Je pense à ce couple, où l’épouse était dans la confusion pour savoir si elle partait tout de suite au chevet de son père ou si elle prenait le 1er train le lendemain… et son mari de l’encourager à partir tout de suite tant qu’il est temps pour ne pas le regretter. Tous deux et leurs filles ont récupéré à la hâte leur voiture chez le garagiste ont pris la route et 4h00 plus tard ils ont pu avoir un dernier échange plein de tendresse avec ce père et grand-père qui a mis toutes ses forces à leur dire son amour. Il était temps… le lendemain la souffrance avait pris le dessus… la priorité était bien là et cette réactivité et cette souplesse ont permis cette ultime échange unique et si précieux pour la suite…
Accueillir la vie, accueillir la mort… La fin de vie, la mort est quelque chose qui demande d’être apprivoisé… La mort fait partie de la vie et moins on en parle, plus on la cache plus elle est effrayante, et angoissante… Nous sommes de passage sur cette terre et parfois nous sommes bien légers… nous oublions que notre fin arrivera un jour… nous pouvons la fuir… ou au contraire creuser cette question et chercher des réponses… du sens… Il y a, en-nous tous, une quête, une soif d’amour, un désir d’éternité…