Les langages de l’amour : transmettre son amour à travers les cadeaux

Les cadeaux

Voici déjà la troisième fois que nous nous retrouvons sur le thème des langages de l'amour en feuilletant toujours les précieux livres de Gary Chapman les langages de l'amour. Vous l’avez compris ces livres sont une mine pour nous aider à nous comprendre et à percevoir le chemin vers le cœur des autres.

Dans les précédentes chroniques,  nous avons parlé des personnes particulièrement sensibles aux services rendus celles qui sont plus réceptives aux paroles valorisantes.

Aujourd’hui parlons des cadeaux ! Tout le monde, pense-t-on aime recevoir des cadeaux ! Eh bien non, c’est ce que nous allons voir ensemble.

Grands ou petits les cadeaux peuvent-être une manière pour nous, de montrer aux autres qu’on les aime ! C’est peut-être aussi une façon de nous sentir aimé 

Alors qu’est-ce que c’est un cadeau ? le premier cadeau que l’on peut offrir à quelqu’un c’est notre présence le cadeau le plus précieux, qui soit être là tout simplement. Mais un cadeau peut prendre de nombreuses formes.

Ecoutez un enfant raconter ses vacances, peut-être qu’il aura finalement été plus marqué par le tout petit jouet que vous lui avez offert au cours d’une balade que par les merveilleuses choses que vous avez découvertes ensemble. Ce petit objet aura pour lui beaucoup plus d’effet que tout ce qu’il a pu vivre par ailleurs.

C’est vraiment un langage de l’amour qu’il est assez facile à repérer d’abord pour soi.

Qu’est-ce qui me fait plaisir est-ce la présence de la personne que j’aime ou le service qu’elle me rend au cours de sa visite ? Est-ce le petit cadeau qu’elle a qu’elle m’a fait qui m’a plu ou la phrase qui a entouré ce cadeau ? Qu’est-ce que cela suscite en moi de recevoir un cadeau. La dernière fois que j’en ai reçu un (si petit soit-il) qu’est-ce que cela a provoqué en moi profondément ? Est-ce que cela m’a permis de me sentir important dans les yeux de celui qui me l’a offert ?

Certains parmi nous serons gauches en recevant un cadeau. « Tu n’aurais pas dû », « ce n’était pas la peine » « c’est trop » voilà ce que l‘on peut entendre quelque fois.

Est-ce que finalement je mets de côté un cadeau que je reçois en me sentant un peu mal à l’aise en ne sachant pas très bien quoi en faire, dans ce cas il est probable que mon mode de communication privilégié ne soit pas les cadeaux.

Les personnes qui sont sensibles au langage d’amour des cadeaux seront habituellement, peu ou pas touché par leur prix.  Que le bouquet offert soit petit ou grand n’a pas forcément d’importance l’essentiel c’est qu’il soit donné avec le cœur.

Alors si la valeur d’un cadeau ne se mesure pas à son prix (et heureusement) notre réservoir d’amour peut-être comblé par une petite fleur cueillie dans un jardin par une lettre bien écrite par une invitation à l’improviste au bistrot d’en face ou aller au spectacle.

Le cadeau a une valeur supérieure à son prix c’est un investissement à long terme celui qui fait un cadeau apprends tout simplement à transmettre à l’autre son amour par son mode de communication privilégié.

Si un membre de ma famille aime les cadeaux particulièrement je pourrai par de petites attentions facilement trouver le chemin de son cœur.

Regardez comment réagissent les gens autour de vous, lorsqu’ils reçoivent un cadeau, leur manière de l’accueillir veut dire beaucoup sur ce qu’ils ressentent.

 La semaine prochaine vous retrouverez Marie Liberge pour parler des moments de qualité passé ensemble d’ici-là n’hésitez pas à semer des petits cadeaux dans votre entourage vous verrez bien si autour de vous c’est un langage de l’amour privilégié, à la semaine prochaine.

Les langages de l’amour : les services rendus

services rendus

Les services rendus

Aujourd'hui nous allons nous pencher pour trouver des clés... les clés des langages d'amour des autres... Et pourquoi pas de nous-même ? Pendant 5 semaines en effet nous allons feuilleter ensemble les 5 façons dont chacun d'entre nous peut se sentir aimé  de manière plus privilégiée.

Nous avons tous un ressenti différent, une manière de nous exprimer bien singulière c’est pourquoi le conseiller conjugal et familial Gary Chapman a développé dans ses livres plusieurs chemins qui nous sont personnels pour nous sentir aimé : les fameux « langages de l’amour » !

A nous de découvrir ce qui nous rend le plus sensible et ouvert à l’autre. Aujourd’hui je vais vous parler des personnes particulièrement réceptives aux services que l’on peut leur rendre. Et dans les semaines qui viennent nous parlerons de celles sensibles aux paroles valorisantes celles sensibles aux cadeaux, celles plus réceptives aux moments de qualité passés avec elles, et enfin pour conclure celles qui le sont particulièrement sensibles aux démonstrations physiques, au toucher

Nous avons chacun besoin de tous ces langages d’amour pour nous sentir aimé cependant en fonction de notre propre histoire, de notre sensibilité, nous développons notre propre mode d’expression d’amour. Et si l’on peut le comprendre pour soi, on peut aussi apprendre à déchiffrer le langage d’amour de ceux qui nous entourent.

Qu’est-ce que ça veut dire rendre service ? C’est tout simplement s’occuper de vider un lave-vaisselle, faire des courses, réparer un objet, ranger des choses qui traînent, préparer un repas, réparer un objet, changer une ampoule, faire quelque chose que l’on n’a pas forcément l’habitude de faire pour l’autre et ça, ça n’a pas de prix.

Si une personne me rend service, qu’est-ce que cela suscite en moi comme émotion? Qu’est-ce que je ressens? Est-ce que pour moi, c’est un dû ? Il fallait bien le faire et puis de toute façon il ne l’a pas fait correctement, ou au contraire, je me sens valorisé par le fait que quelqu’un ai fait  quelque chose pour moi, à mon intention.

Prenons un exemple un père va demander à son fils , d’aller lui ranger un outil dans le garage, si l’enfant le fait et que son père n’a pas pour langage de l’amour des « services rendus » son père va probablement estimer que c’est naturel et qu’il fasse ce qui lui a demandé.

Cependant si le père a pour langage d’amour a les services rendus et que le fils le fait, peut-être sera-t-il reconnaissant finalement très heureux de ce petit geste qui pour l’enfant n’avait pas tant d’importance, il en retirera une joie plus profonde que ce simple geste.

Imaginons maintenant que le fils ne soit pas allé remettre l’outil en place.

Si le père n’est pas particulièrement sensible aux services rendus peut-être ne sera-t-il pas content, mais son attitude devrait être proportionnée vis-à-vis de son fils.

Alors que si vraiment le père a pour langage d’amour les services rendus, alors il pourra se sentir profondément blessé du fait que son fils n’ait pas fait ce qu’il lui avait demandé, sa réaction pourrait s’en trouver disproportionnée. On imagine facilement une incompréhension entre père et fils.

Vous comprenez donc que, lorsque les autres réagissent en face de nous, nous n’avons pas toujours les clés pour comprendre leur attitude. Cependant, regardez autour de vous, comme vous serez remerciés par certaines personnes de tous petits services que vous leur avez rendu tandis que d’autres estimerons que c’est naturel ! Mais peut-être êtes-vous, vous-même une personne particulièrement sensible aux services rendus, n’hésitez pas à le dire autour de vous cela facilitera aux autres la façon de vous comprendre !!

La semaine prochaine nous chercherons d’autres clés de langage d’amour : celles des personnes particulièrement sensibles aux paroles valorisantes ,

A la semaine prochaine !

La tendresse

Notre monde a tellement besoin de tendresse, de douceur, nous vous proposons de relire cet article de Valentine Jausions.

Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui je vais essayer de vous remettre en tête une musique ou plutôt les paroles d’une chanson si belle et si désuète, une chanson que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître… Cette chanson s’intitule « la tendresse » elle est chantée par Bourvil !! 

La tendresse est une chose inexplicable si on ne l’a jamais vécue, et pourtant quel joli sentiment !! La tendresse, c’est le petit + qui nous rend heureux, c’est un moteur invisible qui nous aide à aller de l’avant, à chercher le contact avec les autres. La tendresse se lit à travers du regard d’une maman posé sur son enfant, c’est bien plus que l’amour ! C’est à la fois amour, confiance, bonté et pardon. Elle humanise et élève la personne qui la reçoit, elle fait grandir et rend humble la personne qui la donne.

La tendresse ce sont les mots doux qui s’échangent, les mots susurrés à l’oreille, c’est une caresse, un sourire, elle peut se lire dans un regard ! La tendresse nous est vitale : je vais vous raconter une anecdote en URSS pendant la Seconde Guerre mondiale, des médecins ont testé sur des petits bébés orphelins, une expérience effrayante : satisfaire les besoins de ces petits, leurs besoins de nourriture et de soins, sans rien ajouter d’autre. Ces bébés étaient donc nourris, habillés mais jamais ils n’étaient regardés portés, ils n’étaient pas caressés, embrassés, ni cajolés. Au bout de quelques mois de cette expérience ces bébés se sont tous laisser mourir ! Ils n’avaient pas eu accès, ils n’étaient pas humanisés par ce délicieux lien incroyable qu’est la tendresse !

Alors oui, je répète c’est vital pour chacun d’entre nous !!
Biologiquement, le corps humain produit de « l’ocytocine » que l’on appelle aussi l’hormone de l’attachement … elle est sécrétée en grande quantité lorsque la mère est en présence de son tout-petit, mais aussi lorsque deux amoureux sont ensemble et même dans toutes les relations affectueuses ! Alors, n’hésitons pas, utilisons la tendresse !

L’ocytocine régule en effet tout un système dédié aux liens à l’attachement elle permet de réduire notre anxiété et de nous donner un sentiment de sécurité plus fort, elle permet d’augmenter notre confiance envers nous-mêmes et envers les autres .

Tous les gestes de tendresse que nous donnons ou que nous recevons augmente cette ocytocine alors c’est un cercle en fait, délicieusement vertueux …

Par exemple si un enfant fait une colère ou se fâche on peut lui manifester notre tendresse en le prenant dans nos bras en le regardant avec douceur, sa colère est désarçonnée, l’enfant peut retrouver sa place sans avoir été exclu et en continuant à se sentir aimé. Cela ne voudra pas dire que nous sommes d’accord mais notre manifestation de tendresse lui montrera qu’on l’aime malgré tout !

Et entre conjoint, comment ça se passe me demanderez-vous ? A l’heure où l’érotisation est mise en avant, il semble que la tendresse n’a plus toujours sa place. Je constate et comprends que très souvent la tendresse déserte la relation dans les couples …avant même que les relations sexuelles ne s’espacent dangereusement, la tendresse s’est évanouie avec les années, sans crier gare.

Et pourtant, on peut se dire tant de choses avec tendresse ! Même les choses qui nous agacent, qui nous inquiètent, ou nous dérangent profondément. Se parler avec de la douceur dans les yeux, se toucher, se câliner peut faire passer tant de choses… et permet à tous les deux de s’attacher l’un à l’autre non pas de façon violente mais par un lien d’amour qui se tisse invisiblement ! Cette tendresse dite dans l’acte d’amour permet d’attacher entre eux les amoureux plus durablement !
Autrefois pour parler de son amoureux on disait « son cher et tendre » que ce serait beau de redécouvrir les trésors de la tendresse que chacun recèle en soi.

Je laisse les derniers mots à Bourvil  « sans la tendresse l’amour ne serait rien ». 

https://youtu.be/DkSy5Mas-As
.

grand écart

le grand écart

Souplesse et grand écart…         

Aimez-vous danser ? Pour les danseurs passionnés, le grand écart fait partie de leur vie… qu’ils soient débutants ou reconnus, ils ont en  commun cette exigence de rigueur et de souplesse qui leur demande beaucoup d’entrainement.

Cette souplesse est vitale, elle permet au corps de s’ajuster et de maintenir un équilibre avec grâce et perfection que ce soit sur scène ou au cœur même de notre vie ! Oui notre vie quotidienne est un peu comme une chorégraphie, aussi nous pouvons nous inspirer de ces danseurs de haut niveau où effectivement la souplesse est de mise… la souplesse, l’adaptation sont des qualités dont nous avons tous besoin pour affronter les imprévus de nos vies.

Dans notre vie familiale, ou professionnelle nous devons souvent faire le grand écart… devoir tenir  plusieurs registres de nos vies, que l’on ne voudrait pas lâcher car ils sont essentiels ! Il nous faut alors tenir les deux bouts pour garder l’équilibre !

Il y a des périodes de vie où nous n’avons plus trop le choix si nous voulons être en cohérence avec nous-mêmes. C’est le cas lorsque nous sommes parents et que nous devons prendre soin aussi de nos propres parents. Nous voilà alors écartelés entre 3 (ou parfois même 4) générations…

Comment arriver à rester présents pour nos enfants ou adolescents tout en accompagnant nous aînés dans leur vieillesse, et leur perte d’autonomie… et en assumant souvent un quotidien familial et professionnel très accaparant ? Peu à peu les questionnements s’imposent… et des décisions vont devoir émerger… Le grand écart réside aussi dans ce dilemme : entre ce que nous voudrions faire et ce que nous nous sentons capable de faire….  Ce sont des questions qui peuvent nous hanter…

Autrefois… la question ne se posait pas de cette manière, les générations vivaient davantage ensemble, les anciens participaient à la vie du foyer et avaient leur place. Aujourd’hui notre rythme, notre cadre de vie, nous contraints considérablement… et il est de plus en plus compliqué d’accueillir ses parents en fin de vie chez soi et l’alternative est bien souvent la maison de retraite…

En tant que parents, nous avons eu mille et une occasion de nous ajuster sans cesse,  devoir renoncer à des petites et grosses choses. N’oublions pas qu’il nous faut  transmettre aussi à la génération suivante cette souplesse ! La souplesse corporelle mais surtout la souplesse du cœur et de l’esprit !  Incitons-les à offrir de leur temps pour visiter les personnes isolées, à accepter de mettre de côté leur planning pour se rendre disponible à l’imprévu… Renoncer à ce projet de we pour rester auprès du grand-père qui est seul…

Soutenir les plus jeunes enfants qui voient leur maman partir prendre le relais en leur expliquant qu’elle  veut prendre soin de son père pendant ces deux jours… et que plus tard ce sera son tour de prendre soin de sa maman et de lui faire une petite visite de temps en temps… « Dis ma chérie, tu viendras me voir plus tard même quand tu seras maman ? » et là le visage de l’enfant comprend et accepte de tout son cœur ! Car cela a du sens pour lui, il comprend que sa maman va transmettre plein d’amour et il en est heureux et il le fait à son tour par amour pour sa maman !

Renoncer, rebondir, s’ajuster, accueillir, sont des maîtres mots qui vont nous faire faire des pas de géants, des sauts dignes des danseurs étoiles ! Donner un élan d’amour qui nous porte et nous met en paix car nous comprenons que nous sommes à notre place dans l’ici et le maintenant ! Je pense à ce couple, où l’épouse était dans la confusion pour savoir si elle partait tout de suite au chevet de son père ou si elle prenait le 1er train le lendemain… et son mari de l’encourager à partir tout de suite tant qu’il est temps pour ne pas le regretter. Tous deux et leurs filles ont récupéré à  la hâte leur voiture chez le garagiste  ont pris la route et 4h00 plus tard ils ont pu avoir un dernier échange plein de tendresse avec ce père et grand-père qui a mis toutes ses forces à leur dire son amour. Il était temps… le lendemain la souffrance avait pris le dessus… la priorité était bien là et cette réactivité et cette souplesse ont permis cette ultime échange unique et si précieux pour la suite…

Accueillir la vie, accueillir la mort… La fin de vie, la mort est quelque chose qui demande d’être apprivoisé… La mort fait partie de la vie et moins on en parle, plus on la cache plus elle est effrayante, et angoissante… Nous sommes de passage sur cette terre et parfois nous sommes bien légers… nous oublions que notre fin arrivera un jour… nous pouvons la fuir… ou au contraire creuser cette question et chercher des réponses… du sens… Il y a, en-nous tous, une quête, une soif d’amour, un désir d’éternité…

Parler de la mort

rcf

Nous vous entrainons dans des chemins pas toujours confortables mais, ô combien nécessaires. Si nous prenions le temps de parler de la mort, suivez-nous ...

De retour à la maison !

 

Aujourd’hui nous allons parler de cette petite chose ordinaire qui est de revenir à la maison après une absence, voilà qui peut paraître banal, mais pas tant que ça, vous verrez !

Quoi de plus agréable pour celui qui est parti quelque temps, quelques jours ou quelques mois de se projeter en s’imaginant rentrer à la maison. Ah «Home sweet home»! Comme on le rêve ce retour au milieu des siens, comme il nous est facile de l’idéaliser lorsque nous nous sommes éloignés depuis quelques temps!

Je parle ici du retour du jeune enfant après sa colonie de vacances, de l’adolescent de retour après un séjour chez des amis, de celui de l’un des conjoints, parti pour raison professionnelle, de l’étudiant qui réintègre la vie de famille le temps d’un week-end, de l’adulte qui retrouve le cocon de ses parents pour quelques jours, quelques semaines ou celui de Tanguy immortalisé dans les deux films qui portent son nom. Chacun aspire légitimement à ce retour chez soi !!!

Bonheur de rentrer là où l’on a ses habitudes où l’on sera entouré des siens, de là où l’on espère trouver du calme, de la compréhension, de la joie… Mais bien souvent, passées les premières minutes ou les premières heures de la joie des retrouvailles… Une sorte d’incompréhension, voire de déception peut saisir ceux qui se réjouissaient tant d’être ensemble.

Là va se poser pour chacun la question de sa place.

Comment la femme qui en plus de son travail, s’occupe des enfants toute la semaine va-t-elle laisser son conjoint reprendre une place pour le week-end ? Comment ne ressentirait-elle pas une certaine amertume en voyant que monsieur « a le beau rôle», qu’il est attendu par les enfants avec impatience, alors qu’elle, toute la semaine doit fournir des trésors de patience pour que la maison tourne.

Quelle ressource doit-elle puiser dans l’amour qu’elle a pour lui, pour accepter cette situation qu’ils n’ont peut-être même pas choisie ni l’un, ni l’autre ! Et quelle délicatesse lui faut-il, à lui pour ne pas interférer trop dans les choix que sa femme a dû prendre toute seule ? Que d’ajustements pleins délicatesse il faut !

Mettons-nous maintenant dans la peau de l’étudiant qui rentre chez lui (enfin, chez ses parents, c’est bien un peu chez lui, non ?). Imaginons qu’il se réjouisse d’y passer quelques jours… Il s’y prépare et vient rejoindre ceux qui sont ses parents et / ou ses frères et sœurs… ceux qui l’attendent mais qui sans lui ont continué à vivre et à faire des choix.

Joie des retrouvailles, exclamations, et en même temps, on se regarde, on se scrute, on se touche, on s’examine, on se coupe la parole… et finalement, celui qui revient n’est plus tout à fait le même et ceux qui l’accueillent eux aussi ont un peu changé. La place qui a été laissée libre est un peu prise par ceux qui restent mais pas tout à fait ! Il va falloir reconquérir une place différente de celle qui a été laissée.

Lorsque j’en discutais avec un ami ancien agriculteur, il me disait combien s’était compliqué pour une vache qui avait été séparée du troupeau même quelques jours de réintégrer son groupe. Il s’agit pour l’éleveur de maquiller l’odeur de la vache (en l’enduisant de fumier), je ne vais pas aller plus avant dans mes explications… certains auditeurs me diront que je n’y connais rien, ce en quoi ils auraient raison ! mais j’ai trouvé cette image parlante ! S’il est difficile pour un troupeau d’animaux d’accueillir un nouveau venu ou même un ancien perdu de vue (ou d’odeur depuis quelques temps), combien plus, pour nos cerveaux compliqués il est incroyablement subtil de s’insérer dans un groupe familial qui nous est proche!

Comme c’est difficile pour l’adulte qui s’occupe de son parent âgé, d’accueillir son frère ou sa sœur au sein de leur duo ! C’est si difficile de lui laisser une place alors qu’il n’était pas là avant, il ne sait pas ce qui s’est vécu entre eux ! Et pour celui qui revient à la maison, combien il doit prendre garde à être bien accepté, à ne pas heurter la susceptibilité de celui qui est là au quotidien…

Toutes ces situations nous les avons tous vécues… soit comme accueillis soit comme accueillants.

Chacun, nous avons eu ou nous avons encore à nous ajuster au départ ou à la venue de l’un ou de l’autre dans notre petit univers familier. Chacun, nous avons à bousculer un peu nos proches, à recouvrer une place lorsque nous avons à revenir à la maison.

Et plutôt que de se lamenter en se disant qu’il est inévitable que des malentendus aient lieu, que des déceptions ou des incompréhensions se fassent jour…. Comment faire pour nous dire nos frustrations, nos étonnements ou nos difficultés à nous retrouver ensemble… Peut-être que cela permettrait d’être plus heureux encore, si on s’était parlé « Vrai » de se retrouver la fois suivante!

Alors, à nous de nous ajuster à ces petits défis quotidiens !