La Naissance

C’est le printemps, les fleurs s’ouvrent, la nature se réveille si les animaux ont leurs petits, voilà un bon moment de parler de la naissance !

Attendre un enfant c’est une œuvre longue, qui dans la plupart des cas nécessite vraiment les 8 à 9 mois qui sont offerts aux parents pour apprendre à se dire leurs peurs, leurs joies, leurs croyances, leurs rêves, leurs illusions, leurs principes, leurs désirs pour ce petit étranger qui va prendre tant de place dans leur vie !

Oui, c’est vraiment dans ce temps suspendu de la grossesse, qui, s’il n’est pas trop perturbé par des événements extérieurs, va permettre aux futurs parents de s’ajuster l’un à l’autre, d’aborder des sujets dont ils n’avaient jamais parlé avant, de se projeter ce vers quoi ils ne sont pas préparés.

Car non, nous ne sommes pas préparés à devenir parents, quel que soit notre âge, nous nous retrouvons dans une situation inédite que dans le meilleur des cas, nous sommes deux à vivre, mais deux très différents ! Entre la mère, celle qui a porté l’enfant et le père qui l’a peut-être vu à travers les échographies. Que de différences !! Comment cet enfant a-t-il été annoncé, attendu, ses deux parents avaient-ils tous les deux le réel désir de le mettre au monde ? Est-ce souhait de l’un plutôt que de l’autre ? Si c’est le cas, cet enfant pourrait cristalliser des rancœurs de celui qui n’en souhaitait pas ou qui ne se sentait pas prêt.

Le bébé dès le ventre de sa mère sera teinté des couleurs de la culture, de l’éducation, de l’un et de l’autre. Dans tous les gestes de la vie quotidienne, la future maman va-t-elle accepter de se restreindre pour donner à son bébé de meilleures chances de santé, ou pour elle, cela n’aura-t-il pas d’importance ? Même dans ces détails qui peuvent paraître insignifiants en apparence, l’homme et la femme ne vivront pas le développement de l’enfant de la même manière. J’ai rencontré de futurs pères qui se sentaient impuissants devant la mère qui refusait de se priver de certains aliments. Le père ne peut rien faire, et déjà de petites incompréhensions et de profondes douleurs peuvent naître.

C’est donc bien dans le dialogue que devraient pouvoir se dénouer ces petits riens qui font le lit des disputes qui pourront avoir lieu plus tard.

La naissance d’un enfant aujourd’hui est vécue par beaucoup de femmes dans un milieu hospitalier, qui tente autant que possible de rendre la beauté de ce geste plurimillénaire. Cependant ce parcours de surveillance du bébé et de la maman peuvent être difficilement vécus.

Certains examens auront des résultats qui ne sont pas forcément « conformes », le bébé s’annonce trop petit, trop ceci, pas assez cela, beaucoup d’occasions d’inquiétudes pour les futurs parents qui n’ont pas forcément eu la possibilité de se pas projeter dans l’idée d’accueillir un enfant différent et qui surtout ont en tête l’image du bébé « Cadum », rond et souriant… Qui peut être loin de la réalité de ce qu’ils vont vivre !

Un vrai bébé qui pleure, un bébé qui a faim, qui a mal on ne sait où, un bébé dont on n’aura jamais le mode d’emploi ! Mais un bébé unique, un bébé qui sera la fierté de ses parents un bébé comme il n’en existe aucun autre sur terre!

La meilleure façon de le faire grandir ce petit être, c’est chacun à notre place, de père ou de mère, de le nourrir d’amour, et de bon sens ! mais d’un amour où tous les 3 ont une place distincte où le couple est socle de la relation avec l’enfant. Vaste programme me direz-vous, et surtout, équilibre à renouveler en permanence avec l’âge changeant de l’enfant et des parents.

La naissance devrait donc d’abord être une fête, pour accueillir ce petit être… mais pour cela, il faut aux jeunes parents beaucoup de délicatesse, d’attention et de subtilités l’un vis-à-vis de l’autre pour que ce couple conjugal heureux se transforme en couple parental épanoui.

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